Clara BIERMANN


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Maître de conférences

Clara Biermann est anthropologue de la musique et Maître de Conférences en ethnomusicologie au Département de Musique de Paris 8 où elle enseigne l’ethnomusicologie générale, les méthodes de terrain et d’analyse musicale et l’approche anthropologique des musiques en Amérique latine. Elle propose également un séminaire de Master consacré aux relations entre musique, performance et pouvoir. Allocataire-monitrice à Paris Nanterre (2008-2011), membre de l’EHEHI-Casa de Velázquez Madrid (2012-2013), puis ATER à l’IHEAL à Paris 3 Sorbonne Nouvelle (2016-2017), elle est aujourd’hui membre de Musidanse, membre associée au CREM-LESC UMR 7186 et membre du CA de la Société Française d’Ethnomusicologie.
Formée en ethnomusicologie et en anthropologie à Paris 8 puis à Paris Nanterre, Clara Biermann a mené un long travail de terrain sur le candombe, la pratique musicale et dansée emblématique de la culture afro-uruguayenne, à Montevideo, la capitale de l’Uruguay. Sa thèse, soutenue en 2015 et intitulée « Les visages du candombe. Pratiques, création et savoir-faire chez les musiciens et les danseurs afro-uruguayens », proposait une étude anthropologique sur le positionnement, les pratiques et les savoir-faire des candombero·a·s, les musicien·ne·s et les danseu·r·se·s afro-uruguayen·ne·s, considéré·e·s comme les spécialistes du candombe. Sa recherche montre comment les candombero·a·s, dans un contexte d’appropriation nationale du candombe, revendiquent une propriété culturelle sur ce qu’elles·ils considèrent comme leur musique, notamment par un travail créatif à partir de matériaux sonores, gestuels et narratifs issus d’autres cultures musicales et religieuses afro-américaines, et ce tout en s’inscrivant dans un héritage esthétique et des savoir-faire spécifiques. Plus largement, cette recherche explore le rôle des pratiques expressives du domaine du sensible, musique et danse, dans la compréhension des enjeux, des valeurs et des « jeux de couleurs » qui nourrissent la construction d’afrodescendance en Uruguay.
Elle poursuit ses recherches sur la relation entre genre, race, savoir-faire musical et légitimité sociale dans le milieu du candombe, ainsi que sur les processus de création et les circulations des cultures musico-chorégraphiques et des imaginaires politiques et religieux dans l’Atlantique noir.


Publications

Chapitre d’ouvrages collectifs 

« Faire corps avec les orishas. Création chorégraphique et construction d’afrodescendance en Uruguay », in OLIVIER E. & Sarah ANDRIEU (dir.) Création artistique et imaginaires sociaux de la globalisation, 2017, pp. 329-349.

« La voie de Chabela. Trajectoire d’une figure du candombe afro-uruguayen », in OLIVIER E. (éd.), Musiques au monde. La tradition au prisme de la création, Paris, Delatour, 2012, pp. 47-66.

Articles

« Faut-il avoir des bolas pour faire une « vraie » murga ? Comique de genre et transgression dans le Carnaval de Montevideo (Uruguay) », Cahiers d’ethnomusicologie 26, 2013, pp. 111-128.

« Chabela Ramírez Abella (Julia Isabel) », Dictionnaire des Créatrices, Editions Des Femmes-Antoinette Fouque, Paris, 2013. 

« Jeux de couleurs dans le candombe afro-uruguayen », Volume ! 8-1, 2011, pp. 131-147.

Recension

Pour Transposition. Musiques et sciences sociales n° 6 : Elsa Grassy et Jedediah Sklower (dir.), Politiques des musiques populaires au XXIe siècle (Collection « Musique et société », Paris : Irma ; Bordeaux : Ed. Mélanie Seteun, 2015), 2017. 

Multimédias 

 ‘De tambores y de amores’, premier disque soliste de Chabela Ramírez, Perro Andaluz. Projet soutenu par la Société Française d’Ethnomusicologie, ANR Globalmus, FONAM (Uruguay), AGADU (Uruguay), Unesco (Uruguay) et la Casa de la Cultura Afrouruguaya, 2016.