Écrire en commun(s). Arts, écologies, radicalités / Writing in Common(s) : Arts, Ecologies, Radicalities


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Colloque international / International Conference
23-25 mai 2024 / 23-25 May 2024
Université Paris 8, Mains d’Œuvres, INHA

Laboratoires et institutions partenaires / Partner Laboratories and Institutions : AIAC (Paris 8 University), ArTeC, Arts, Ecologies, Transitions Collective, ENS Louis Lumière, ESTCA (Paris 8 University), Fablitt (Paris 8 University), INHA, Institute of East Asian Studies (UMR5062), Mains d’Œuvres, LLCP (Paris 8 University), MUSIDANSE (Paris 8 University), Scènes du Monde (Paris 8 University)

Comité d’organisation / Organizing committee : Yann Aucompte, Roberto Barbanti, Zoé Carle, Marie Cazaban-Mazerolles, Elise Domenach, Catherine Guesde, Damien Marguet, Makis Solomos, Cécile Sorin


Appel à communications (ou à présentations artistiques)

(For English, see below)

Ce colloque s’inscrit dans la poursuite des activités du collectif Arts, écologies, transitions, initié en 2017, et entend à la fois faire le bilan de ses activités de recherche (sortie conjointe de notre abécédaire en version française et anglaise) et s’ouvrir à de nouvelles approches et aires culturelles.

Dans le domaine de la création, la notion de radicalité (empruntée au latin radicalis « qui tient à la racine, premier, fondamental ») convie des pratiques de recherche et expérimentales ayant souvent contribué à élargir le concept d’art lui-même. Le contenu généralement attribué à l’art radical concerne aussi la notion d’engagement et d’implication politiques manifestes contre les pouvoirs, les intérêts économiques dominants ou les pratiques artistiques institutionnelles.

La notion de radicalité est à distinguer d’emblée de l’extrémisme des dominants qui s’exprime quant à lui par des pratiques littéralement écoterroristes ayant pour but une « an-esthésie » généralisée et programmée : appropriation et destruction des communs, aggravation des divers modes d’exploitation sociale, genrée ou spéciste, logiques extractivistes, etc. Les artistes et écrivain.e.s leur opposent, avec leurs œuvres, de nouveaux modes de sentir et d’être ensemble, des solutions concrètes et des alternatives globales de relation au monde non polluées par ce cynisme radical. Ainsi, création et imagination s’entremêlent avec engagements et activismes, faisant naître des militantismes esthétiques et des artivismes pendant que l’attribut de radicalité se déplace d’un pôle à un autre de l’échiquier social et politique.

Dans le même temps, vocabulaires et récits liés aux questions environnementales évoluent, en relation avec l’actualité, ces formes de radicalités venant percuter l’ensemble de nos modes d’expressions. Jamais il n’a été aussi crucial de construire des références communes pour penser la façon dont ces transformations environnementales, sociales, politiques affectent le champ de la création.

La notion de radical recouvre différents champs qui concernent aussi bien la biologie, le politique, la linguistique que les techniques. Elle ouvre la recherche et la création en arts à des approches pluridisciplinaires qui interrogent aussi bien le nouveau négationnisme climatique, les expériences radicales de la nature ou questionnent de façon inédite nos relations aux technologies…

Ces pistes, non exhaustives, permettent d’envisager de façon ouverte la façon dont la notion de radical explore les problématiques écologiques contemporaines qui traversent le champ de l’art et de la littérature :

- Qui concerne le principe premier, fondamental, qui est à l’origine d’une chose, d’un phénomène

- Qui a une action décisive sur les causes profondes d’un phénomène

- Qui va jusqu’au bout de chacune des conséquences impliquées par le choix initial

- Complet, total, absolu ; sans exception ou atténuation

- Qui appartient à, se développe près de la racine d’un végétal.

- Qui fait partie des éléments constituant la racine d’un mot

Le comité scientifique du colloque examinera toute proposition portant sur la notion de radicalité dans les champs de la littérature, de l’art et de l’esthétique, en relation avec les questionnements écologiques. Ces propositions peuvent prendre des formes variées : présentation académique, recherche-création, conférence performée... Les propositions, composées d’un résumé (2500 signes), d’un dossier technique et éventuellement d’un visuel (pour les présentations artistiques uniquement), et d’une courte biographie, sont à envoyer avant le 19 janvier 2024 à : artstransitionsecologies@gmail.com

Comité scientifique : Anne Alombert, Yann Aucompte, Roberto Barbanti, Eliane Beaufils, Clara Breteau, Zoé Carle, Romane Carrière, Marie Cazaban-Mazerolles, Ulysse Del Ghingaro, Élise Domenach, Julie Fortin, Alice Gervais-Ragu, Isabelle Ginot, Catherine Guesde, Jean-François Jégo, Huayra Llanque, Marina Ledrein, Damien Marguet, Lola Maupas, Pauline Nadrigny, Lucie Rydzek, Makis Solomos, Cécile Sorin

 

Call for Papers (or artistic presentations)

This conference forms part of the activities of the Arts, Ecologies, Transitions collective set up in 2017, and aims to take stock of its research activities (the simultaneous publication of the French and English editions of our Common Vocabulary) and to open itself up to new approaches and cultural realms.

Radical : borrowed from the Latin radicalis, ‘joined to the root, first, fundamental’, derived from radix, -ices, ‘root, initial origin’. Influenced by the use of the word to mean ‘absolute, complete’.

In the creative arts, this idea invites research and experimental practices that have often helped to enlarge the concept of art itself. Work generally associated with radical art also includes the idea of clear political engagement and commitment questioning power structures, dominant economic interests and institutional artistic practices.

The extremism of the prevailing powers is expressed in acts of ecoterrorism, in the appropriation and destruction of the commons, in the aggravation of various modes of exploitation according to social position, gender or species, in extra-activist mindsets, etc. It is a form of extremism that strives towards a generalized and planned ‘an-aesthesia’. Artists and writers oppose it with their work : new ways of seeing and being together, concrete solutions and alternative ways of relating to the world not polluted by this radical cynicism. In this way, creation and imagination mingle with engagement and activism, giving rise to aesthetic militancy and artivism, as the quality of radicalism shifts from one side of the social and political chessboard to the other.

At the same time, lexicons and stories linked to environmental questions evolve alongside current events, and these forms of radicalism impact all of our modes of expression. Never has the need to construct shared references for thinking about how these environmental, social and political transformations affect the creative field been so crucial.

The concept of the radical encompasses various fields, including biology, politics and linguistics, as well as technologies. It opens up research and creation in the arts to multidisciplinary approaches that explore the new climate change denial and radical experiences of nature, and questions our relationship with technology in new ways.

Papers may draw on, but are not limited to, the following definitions, allowing an open consideration of the way in which the concept of the radical explores contemporary environmental issues affecting the field of art and literature :

  • Concerning the first, fundamental principle, at the origin of a thing or a phenomenon
  • Having a decisive effect on the most profound causes of a phenomenon
  • Fully exploring every consequence implied by the initial choice
  • Complete, total, absolute ; without exception or attenuation
  • Belonging to, developing near, the root of a plant
  • Part of the elements constituting the root of a word.

The scientific committee will consider any proposal considering the notion of radicalism in art in relation to ecological issues. These proposals (in English or in French) may take a variety of forms : academic presentation, research-creation, conference-performance, etc. Proposals, including a summary (2500 characters), technical details and, if necessary, visual materials (only for artistic presentations), and a short biography, should be sent before 19 January 2024 to : artstransitionsecologies@gmail.com

Scientific committee : Anne Alombert, Yann Aucompte, Roberto Barbanti, Eliane Beaufils, Clara Breteau, Zoé Carle, Romane Carrière, Marie Cazaban-Mazerolles, Ulysse Del Ghingaro, Élise Domenach, Julie Fortin, Alice Gervais-Ragu, Isabelle Ginot, Catherine Guesde, Jean-François Jégo, Huayra Llanque, Marina Ledrein, Damien Marguet, Lola Maupas, Pauline Nadrigny, Lucie Rydzek, Makis Solomos, Cécile Sorin