Accueil > Footer > Rechercher > HAL : Dernières publications
Musidanse sur HAL : Dernières publications
https://hal.archives-ouvertes.fr/search/MUSIDANSE/?omitHeader=true&q=%2A (...)
Articles
-
[hal-04854510] Transition écologique, médiation artistique et résilience
23 décembre, par ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Anne Sèdes), Anne SèdesLa transition écologique, notion dont on apportera une lecture critique, nécessite un passage d’un système productif prédateur à un système viable, durable et équitable, impliquant une redirection de nos modes de production et d'interaction avec le vivant. Cette communication explore le rôle de la médiation artistique comme vecteur de résilience et de sensibilisation, en s’appuyant sur des expériences menées au Jardin en Mouvement de la MSH Paris Nord. Ce lieu, pensé comme un laboratoire vivant, a accueilli des projets transdisciplinaires, notamment avec des jardiniers de l’ESAT Vivre Autrement et des ateliers d'écoute et d'observation du vivant. Les projets LICHENS et Mycelium Garden illustrent cette approche symbiotique et intersectorielle. Le premier développe une pédagogie inclusive et des outils numériques pour l’autonomie poétique des personnes en situation de handicap, tandis que le second propose une exploration sonore des signaux électriques du mycélium pour amplifier l’invisible et éveiller l’attention au vivant. Ces projets tentent de mettre au jour la complexité des interactions écosystémiques et souhaitent montrer comment les arts numériques, la sensorialité et la poétique du geste peuvent contribuer à une réflexion systémique sur la durabilité. En croisant sciences humaines, sociales, et artistiques, cette recherche valorise une approche sensible pour répondre aux enjeux de l’Anthropocène. Elle invite à repenser la notion de résilience comme clé pragmatique et poétique pour construire des réponses aux défis écologiques et sociaux contemporains. -
[hal-04847703] Mycelium Garden, conférence et démonstration
19 décembre, par ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Diane Schuh), Diane SchuhLe sol est un impensé : perçu comme surface, sa vie intérieure est ignorée (Selosse 2021). Pourtant le mycélium, organisme souterrain végétatif (Francis 2020), longtemps pensé comme inerte (Sheldrake 2021), forme des réseaux d’interactions inter-espèces complexes et indispensables au vivant (Selosse 2000). Ce réseau non-humain et non-plante relie et enchevêtre animaux non-humains, végétaux et humains dans des agencements vitaux, dynamiques et communicants (Tsing 2017). Des chercheurs ont découvert très récemment, par une analyse multicanale, la complexité des systèmes de transmission du signal électrique dans ces réseaux. La mise au jour de ces signaux demande un calibrage technique très fin. L’extrême diversité de ces communications peut être comparée à la complexité de langages humains, en la surpassant (Dehshibi et Adamatzky 2021). Dans un projet artistique d’attention pour le vivant (Nova 2022), comment rendre sensibles et audibles les dimensions invisibles et imperceptibles, l’altérité-même (Maris 2018) de ces micro voire infra-phénoménologies d’êtres organiques perçus comme inertes ? Nous relaterons une expérience de recherche-création qui tente de rendre audible et sensible ce réseau dans un processus de composition musicale avec le mycélium. Formant une équipe interdisciplinaire de musiciens, designers, ingénieurs, architectes et artistes, nous mettons en commun nos compétences et nos approches pour cultiver un mycélium, développer un dispositif de captation des potentiels d’action de cet organisme et designer un modèle diffractif d’apprentissage machine (Karen Barad et al. 2021) visant à écouter automatiquement le spectre de ses communications électriques. C’est au prisme de cet enchevêtrement dynamique entre humains, mycélium et machines que nous tentons de composer une installation sonore interspécifique, comme interface diffractive (Barad 2007) entre intelligences artificielles et naturelles (Scurto et al. 2021), et performativités micro- et macro-échelles. L’analyse de la création de ces objets servira à repenser la communication entre espèces, conçue non pas comme un processus fondé sur une culture commune et une intentionnalité mais comme une forme de co-production de sens par « ajustement des différences » (Guillo 2019). Nous interrogerons les enjeux esthétiques des formes générées de manière automatique ou, dans ce cas, guidées par des processus non-humains, en montrant la fragmentation et la dissolution de l’intentionnalité dans ce type de productions, qui synthétisent et explorent des niches inexplorées de nos espaces culturels. -
[hal-04847669] Mycelium Garden : Listening to and composing with the infra-world
19 décembre, par ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Diane Schuh), Diane SchuhThe soil is an unthought: perceived as a surface, its inner life is ignored (Selosse 2021). Yet the mycelium, a vegetative underground organism (Francis 2020), long thought to be inert (Sheldrake 2021), forms networks of complex inter-species interactions that are essential to life (Selosse 2000). This non-human, non-plant network connects and entangles non-human animals, plants, and humans in vital, dynamic, and communicative assemblages (Tsing 2017). Researchers have very recently uncovered, through multi-channel analysis, the complexity of electrical signal transmission systems in these networks. Uncovering these signals requires very fine technical calibration. The extreme diversity of these communications can be compared to the complexity of human languages, surpassing it (Dehshibi and Adamatzky 2021). In an artistic project of attention for the living (Nova 2022), how to make sensitive and audible the invisible and imperceptible dimensions, the very otherness (Maris 2018) of these micro or even infra-phenomenologies of organic beings perceived as inert? We will relate a research-creation experience that attempts to make this network audible and sensitive in a process of musical composition with mycelium. Forming an interdisciplinary team of musicians, designers, engineers, architects and artists, we pool our skills and approaches to cultivate a mycelium, develop a device to capture the action potentials of this organism and design a diffractive machine learning model (Karen Barad et al. 2021) aiming at automatically listening to the spectrum of its electrical communications. It is through the prism of this dynamic entanglement between humans, mycelium and machines that we attempt to compose an interspecific sound installation, as a diffractive interface (Barad 2007) between artificial and natural intelligences (Scurto et al. 2021), and micro- and macro-scale performativities. The analysis of the creation of these objects will serve to rethink interspecies communication, conceived not as a process based on a common culture and intentionality but as a form of co-production of meaning through "adjustment of differences" (Guillo 2019). We will question the aesthetic stakes of forms generated automatically or, in this case, guided by non-human processes, showing the fragmentation and dissolution of intentionality in this type of productions, which synthesize and explore unexplored niches of our cultural spaces. -
[hal-04847606] L’Écoute du jardinier
19 décembre, par ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Diane Schuh), Diane SchuhCette communication présente L’écoute du jardinier, une pièce sonore issue du projet LICHENS, lauréat de l’appel à projets de recherche de la MSH Paris Nord en 2023. Ce projet vise à développer un écosystème d’attention et de soin en collaboration avec le jardin de la MSH, en explorant des méthodologies d’écoute comme vecteurs de sensibilisation au vivant. En partenariat avec les jardiniers de l’ESAT Vivre Autrement (Bobigny), des ateliers transdisciplinaires associant jardinage, écoute et musique ont été menés. Ce travail met en avant le concept d’autonomie poétique, défini comme la capacité des personnes en situation de handicap à exercer leurs choix esthétiques et à exprimer leur créativité. Cette démarche se situe à l’intersection de l’inclusion, de l’empouvoirement et de l’écologie sonore. La pièce est construite à partir d’enregistrements réalisés par les jardiniers, incluant leurs commentaires en temps réel sur les sons qu’ils percevaient dans le jardin. Elle propose une immersion dans leurs perceptions auditives singulières, sans narration imposée, et explore des manières d’écouter et de se relier au vivant. -
[hal-04847580] Composing with the living : Three research-creation projects in music
19 décembre, par ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Diane Schuh), Diane SchuhThis presentation explores the integration of ecological awareness into musical practices through three research-creation projects conducted as part of a doctoral study. Drawing on methodologies inspired by the "art of noticing," (Tsing 2015) the projects emphasize attentiveness to the living and establish transdisciplinary bridges between music, ecology, and community engagement. The first project, "LICHENS: A Gardener’s Listening", connected gardening practices with sound perception in the MSH Paris Nord "garden in motion," fostering ecological and artistic awareness through collaborative workshops with ESAT gardeners. The second project, "Murmuring Barks: Composing a Garden of Sounds", transformed field recordings from urban wastelands into immersive, multichannel soundscapes, using granular synthesis to highlight biodiversity and auditory polyphony. The third, "Mycelium Garden: Co-Composing with the Living", employed bioelectric signals from mycelium networks to influence real-time electroacoustic compositions, challenging anthropocentric perspectives and exploring interspecies co-creation. These projects collectively demonstrate how listening can serve as a sensible mean for ecological engagement, proposing ways of "making-garden" in music by integrating artistic, ecological, and scientific perspectives to deepen our connection with the human and non-human living.