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• [hal-04847476] Mycelium Garden : écouter et composer avec l’inframonde

  19 décembre 2024, par ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Diane Schuh), Diane Schuh
  Le sol est un impensé : perçu comme surface, sa vie intérieure est ignorée (Selosse 2021). Pourtant le mycélium, organisme souterrain végétatif (Francis 2020), longtemps pensé comme inerte (Sheldrake 2021), forme des réseaux d’interactions inter-espèces complexes et indispensables au vivant (Selosse 2000). Ce réseau non-humain et non-plante relie et enchevêtre animaux non-humains, végétaux et humains dans des agencements vitaux, dynamiques et communicants (Tsing 2017). Des chercheurs ont découvert très récemment, par une analyse multicanale, la complexité des systèmes de transmission du signal électrique dans ces réseaux. La mise au jour de ces signaux demande un calibrage technique très fin. L’extrême diversité de ces communications a été comparée à la complexité de langages humains, en la surpassant (Dehshibi et Adamatzky 2021). Dans un projet artistique d’attention pour le vivant (Nova 2022), comment rendre sensibles et audibles les dimensions invisibles et imperceptibles, l’altérité-même (Maris 2018) de ces micro voire infra-phénoménologies d’êtres organiques perçus comme inertes ? Pour construire cette interaction, nous avons développé une méthodologie fondée sur la recherche d’une « connaissance objective » (Popper 1979). Lors de cette recherche expérimentale nous avons tenté d'entrer en relation avec un organisme non-humain afin d'observer son comportement et ajuster notre comportement en interaction avec lui, dans un processus de composition à trois agents humain/IA/mycélium. Nous nous sommes demandé quels protocoles construire pour accéder au signal du mycélium et comment fabriquer des assemblages qui nous permettent de rendre audible et sensible cette interaction. Ce projet investigue et questionne les interfaces et les transductions en jeu dans les projets d’interactions interspécifiques. Cette installation aborde l'importance de la reconnaissance de l'altérité des êtres non-humains, ainsi que la nécessité d’élaborer des protocoles de recherche guidés par un principe de « verisimilitude » dans le projet écologique d’attention au vivant.

• [hal-04847451] Composer (avec) le vivant, la symbiose comme modèle opératoire en recherche-création

  19 décembre 2024, par ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Diane Schuh), Diane Schuh
  La symbiose peut être entendue comme une coexistence durable où des partenaires différents bénéficient mutuellement de leurs interactions (Selosse, 2000), contribuant à la dynamique et à la diversité du vivant (Selosse 2022). Elle se manifeste dans des relations réciproques complexes incluant entraides, échanges, coopérations, mais aussi compétition, prédation et parasitisme (Daida et. al. 1996). Les observations et développements symbiotiques offrent des modèles d’interactions dynamiques et complexes entre acteurs et milieux (Morin 2005) qui peuvent être pensés dans le domaine de la composition musicale conçue, dans l'ensemble de ses dimensions, comme une forme d'écologie sonore. Ce modèle nous inspire des manières de développer des dispositifs qui invitent à l’écoute et à l’attention pour le vivant. Pour illustrer notre propos nous reviendrons sur deux projets de recherche-création. L’installation sonore Murmuring Barks composée avec un outil de modélisation mathématique d’une symbiose questionne le modèle dans sa capacité à produire des morphologies sonores adaptatives invitant à une certaine écoute. En tant que dynamique évolutive, la symbiose produit aussi des attachements permettant l'adaptation et la transformation des milieux par modification des fonctions et morphologies des partenaires (Margulis 1991). Cet aspect est investigué dans l’installation sonore immersive Mycelium Garden. Nous discuterons d’un modèle de symbiose par ajustement des différences (Guillo 2019), interrogeant alors les assemblages humains, non-humains et IA/machines.

• [hal-04802540] Ouverture des JAM et mot d’introduction

  25 novembre 2024, par ano.nymous@ccsd.cnrs.fr.invalid (Nathalie Hérold), Nathalie Hérold
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