Soutenance de thèse de Diane Schuh - "Symbioses, milieux, jardins en mouvement : ce que le jardinier fait à la musique"


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Diane Schuh a le plaisir d’annoncer la soutenance de sa thèse de doctorat en Esthétique, Sciences et Technologies des Arts spécialité Musique, menée à l’université Paris 8 et intitulée : "Symbioses, milieux, jardins en mouvement : ce que le jardinier fait à la musique".
Sous la direction d’Anne Sèdes et Alain Bonardi

Elle sera présentée le mercredi 4 décembre 2024 à 9h à l’auditorium de la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord (il est conseillé d’arriver quelques minutes en avance).

Membres du jury : Anne Sèdes (Université Paris 8), Alain Bonardi (Université Paris 8), Caroline Traube (Université de Montréal), Marc-André Selosse (MNHN Paris), Atau Tanaka (Goldsmiths University of London).

Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord - 20, avenue George Sand - La Plaine Saint-Denis Métro Front Populaire (ligne 12) - Bus 139, 239, 512


Résumé de la thèse :

Cette thèse explore des modèles de recherche-création proposant des médiations sur le vivant. Elle fait l’hypothèse que l’écoute est un moyen de porter attention au vivant, c’est-à-dire de s’y rendre attentif et d’en prendre soin. Grâce à une approche transdisciplinaire qui emprunte aux méthodologies du paysagisme et de la musique, cette recherche teste des modèles et modélisations du vivant pour « faire-jardin » en musique. Cette thèse expose trois dispositifs utilisant des outils de l’informatique musicale.

La première partie explore un terrain, le jardin en mouvement de la MSH Paris Nord, en tant que modèle vivant formel et opératoire pour ce projet. Le jardin en mouvement est considéré comme un modèle de composition temporelle, permettant de rendre compte de la complexité des relations dynamiques entre plusieurs agents. À partir de ce terrain et de sa pratique au moyen d’un premier dispositif testé avec divers publics (spécialiste, non spécialiste, en situation de handicap), émerge une méthodologie de l’écoute fondée sur le concept de « l’Art de l’attention ».

La deuxième partie présente des dispositifs expérimentaux pour la salle de concert, issus de cette méthodologie et destinés à provoquer un certain type d’écoute. Ces dispositifs sont fondés sur des modélisations du vivant, dont celle de la symbiose, conçues comme des modèles opératoires pour la composition de « jardins de sons ».

La dernière partie présente un troisième dispositif qui facilite une relation de co-composition en temps réel avec des réseaux de mycélium, êtres organiques non-humains-non-plantes cruciaux pour la survie de nos écosystèmes. Le dispositif compose la rencontre de trois agents : des systèmes numériques, humains et non-humains biologiques. Cette thèse propose ainsi une approche systémique du « faire-jardin » en musique, en explorant un modèle de symbiose dans lequel les interactions se fondent sur un « ajustement des différences », interrogeant alors les assemblages humains, non-humains et IA/machines dans le projet écologique d’attention au vivant.

Liens :

https://lichens.hypotheses.org/

https://mycelium.hypotheses.org/

https://github.com/dianeschuh/myceliumgarden