Monter l’Orestie de Xenakis
Journée d’études
22 novembre 2014, Université Paris 8
Responsables : Giordano Ferrari, Makis Solomos
Chef d’œuvre de Xenakis, l’Orestie comprend, dans sa première version (1965-66), la musique de scène pour la trilogie d’Eschyle (Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides). Par la suite, Xenakis mit bout à bout les passages musicaux qu’il avait composés (instrumentaux ou vocaux) pour en faire une œuvre musicale pouvant être donnée telle quelle, en version de concert. Plus de vingt ans après (1987), il compose une œuvre musicale autonome, Kassandra, écrite pour Spyros Sakkas, sur le long monologue de la captive troyenne dans Agamemnon, qu’il intègre dans la pièce. Il en fit de même avec La déesse Athéna cinq ans plus tard (1992), qui s’intègre dans la dernière pièce. Ainsi, l’Orestie finale consiste en une œuvre d’une heure environ, comprenant des parties purement musicales et d’autres issues du théâtre. Sa représentation pose donc des questions passionnantes sur l’homogénéité/hétérogénéité de l’ensemble, sur la mise en scène, etc., et bien sûr sur la relation de la musique à la tragédie antique. À travers ces questions, on s’intéressera également à l’idée d’espace « sensible ».
Cette journée d’études vise à préparer les représentations qui seront données en avril 2015 (11 avril à la Salle des fêtes de Gennevilliers et 15 avril à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille), co-produites par le Conservatoire de Gennevilliers et l’Université Paris 8 (Labex Arts H2H et unité de recherche Esthétique, musicologie, danse et création musicale), avec Spyros Sakkas (baryton), l’ensemble Court-Circuit, Christophe Roy (violoncelle), Claire Talibert (percussions) l’ensemble vocal Soli Tutti et le Petit Chœur de Saint-Denis (dir. Denis Gautheyrie), des choristes étudiants de Paris 8 (préparation Olga Moll et Vincent Manac’h), sous la direction de Jean-Louis Forestier, avec une mise en scène de l’Atelier dramaturgique de Paris 8 (dir. Carmelo Agnello), en collaboration avec les musicologues Makis Solomos et Giordano Ferrari.